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Le karma peut être changé: l’histoire de Bolin


L’histoire se trouve dans le livre:《觀音靈感錄》(les miracles sur le bodhisattva Avalokiteshvara) :

A l’époque de la dynastie Qing, à Yangzhou dans la province du Jiangsu, vivait un marchand originaire de la province d’Anhui qui pratiquait le bouddhisme et qui, grâce à sa générosité, entretenait de bonnes relations avec tout le monde.

Il s’appelait Cheng Bolin et il récitait assidûment le nom du Bodhisattva Avalokiteshvara. A cette époque, il y avait souvent des combats et des pillages et à chaque fois qu’il savait que des brigands allaient passer par Yangzhou, Cheng Bolin demandait la protection du Bodhisattva Avalokiteshvara.

Un jour, le Bodhisattva Avalokiteshvara lui dit dans son rêve: « Vous avez dix-sept personnes sous votre toit et les seize autres peuvent s’en sortir. Par contre il y a une personne qui a un karma très lourd et elle ne pourra pas y échapper. C’est vous ! » Très nerveux, Cheng Bolin demanda au Bodhisattva Avalokiteshvara: « O, Grand Boddhisattva, y aurait-il moyen d’échapper à mon triste sort? »

Avalokiteshvara, plein de miséricorde, répondit: « Parmi ceux qui viendront il y aura un homme nommé Wang Mazi. Dans une autre vie vous lui avez porté vingt-six coups de couteau et vous lui avez ôté la vie. Demain il viendra demander le remboursement de cette dette et en conséquence, il vous tuera à son tour. Envoyez votre famille dans l’aile est de votre maison et restez tout seul à l’attendre dans la partie centrale : il ne faut pas mêler vos proches à tout cela ! »

Avalokiteshvara ne lui dit pas dans son rêve comment exactement se sauver, mais il lui expliqua le lien entre son action passée et le résultat qu’il allait obtenir dans cette vie, et Cheng Bolin le crut complètement.

Cinq jours plus tard, les brigands arrivèrent en ville et l’un d’eux se mit à taper contre la porte du marchand.

Ce dernier lui demanda calmement: « S’il vous plaît, il n’est pas nécessaire de frapper la porte, est-ce que vous êtes bien Wang Mazi ? »

Alors ce grand bandit du nom de Wang Mazi entra furieusement Il s’agissait clairement d’un ennemi plein de haine.

Wang Mazi fut cependant surpris et il demanda: « Eh, comment se fait-il que vous connaissiez mon nom? » Sans répondre, Cheng Bolin l’invita à s’asseoir et à prendre un bon repas avec lui. En fait, comme il savait qu’il allait mourir, Cheng Bolin voulait vraiment se régaler pour son dernier dîner.

Par conséquent, il avait préparé de très bons plats en grande quantité et, en voyant tout ça, Wang Mazi qui avait déjà beaucoup marché pour arriver dans cette ville, tout à coup eut une très forte envie de manger. Il s’assit donc à table et tous les deux passèrent un très bon moment ensemble à dîner et à discuter.

Une fois le repas terminé, Cheng Bolin parla: « Je vénère le Bodhisattva Avalokiteshvara. Il m’a dit dans mon rêve que je vous avais donné vingt-six coups de couteau dans une vie antérieure et que je vous devais une vie. Maintenant qu’on a fini le repas je n’ai plus aucun regret : vous devez me donner vingt-six coups de couteau et récupérer votre dû. »

Wang Mazi réfléchit et soupira : « Vous m’avez donné vingt-six coups de couteau dans une vie passée et c’est ce qui m’a amené à vous trouver dans cette vie pour me venger. Si maintenant je vous donne ces vingt-six coups de couteau, sans doute dans une prochaine vie vous me retrouverez pour me tuer de nouveau. N’y aura-t-il jamais de fin? Vous m’avez invité à ce magnifique repas de bon cœur, je ne peux pas vous tuer ! »

Et Wang Mazi retourna son couteau pour donner vingt-six très légers coups avec son manche à Cheng Bolin et avec ça il lui pardonna. Après il l’aida à aller avec sa famille dans une autre ville, et ainsi il les sauva tous.

Avalokiteshvara a une grande compassion même s’il n’a pas proposé une solution toute faite à Cheng Bolin. En réalité, la solution se cache dans la pratique bouddhiste de tous les jours, dans la générosité. Si nous sommes déjà très généreux dans la vie quotidienne et que nous invitions tout le monde à manger lorsque nous rencontrons un ennemi, nous l’inviterons forcément lui aussi à manger. Inviter les gens à manger est la condition nécessaire qui nous permettra d’éviter le mauvais karma.

Si vous voulez m’inviter, je viendrai avec plein d’enthousiasme et si vous venez chez moi je vous préparerai à manger !

En conclusion, il ne faut pas s’imaginer qu’une cause donnera toujours le même fruit et que par conséquent, votre destin est prédéterminé : tout peut être changé si nous faisons ce qu’il faut par rapport aux conditions nécessaires à l’apparition de chaque fruit karmique.