
(Sutra des six paramitas)
Autrefois, il y avait un pratiquant qui maintenait très bien les préceptes sans même les connaitre et vivait de manière très simple. Il n’essayait pas de devenir riche et ne cherchait pas le respect des autres et, en général, il ne cherchait pas à satisfaire ses cinq sens. A chaque fois qu’il y avait un défunt, sans faire aucune distinction par rapport à sa richesse ou à sa notoriété, il était présent pour aider sa famille avec l’enterrement. Tous voulaient lui faire des cadeaux, mais il ne prenait jamais rien. Tout le monde l’adorait.
Comme cette personne pratiquait la générosité sans jamais demander de récompense, il reçut naturellement les plus grands bénéfices karmiques, et dès qu’il eut entendu le vrai enseignement du Bouddha, il réussit immédiatement à le mettre en pratique.
En effet, le vrai enseignement dit qu’il ne faut pas s’attacher aux choses et qu’il ne faut pas être égoïste parce que le vrai moi lui-même n’a aucun attachement ni aucune préférence. Le comportement de ce pratiquant correspondait à l’enseignement du Bouddha. C’est pourquoi il réussit tout de suite à l’appliquer. Ainsi, il cumulait les mérites vie après vie et enfin, devint le bouddha dont nous tous connaissons le nom : Shakyamuni.
Voilà un pratiquant qui, en exerçant la générosité sans jamais rien demander en retour, devint un bouddha. Si jamais nous pratiquons dans notre propre intérêt et que nous voulions gagner de l’argent ou nous créer une bonne réputation, le Bouddha lui-même ne pourra pas nous aider et nous n’irons pas très loin dans notre pratique. Par contre, si nous faisons même la plus petite bonne action sans demander de récompense, nous avons déjà semé une graine karmique sur le chemin vers la bouddhéité.