A tous les boddhisattvas:
AMITOFO!
Bienvenue à tous, bienvenue à cette série de conférences « Dissiper les doutes dans les trois véhicules de bodhi ». Aujourd’hui nous allons parler avec vous de la vérité selon le bouddhisme.
Quand il s’agit de la vérité, nous savons pertinemment qu’elle peut être différente en fonction des gens et des points de vue. Par exemple, les gens ordinaires considèrent en tant que vérité toutes les choses auxquelles ils peuvent accéder grâce à leurs sens. Tout ce qu’ils voient comme ces chaises devant nous, tout ce qu’ils se rappellent, constitue pour eux la vérité. Mais notre thème aujourd’hui est la vérité selon le bouddhisme. Et bien évidemment cette vérité sera quelque peu différente de la vérité des gens ordinaires.
Mais avant, parlons un tout petit peu de la culture asiatique. Les gens de cette culture, et surtout ceux des régions dominées par la culture chinoise, sont familiers du taoïsme et de la façon dont la vérité est présentée dans cet enseignement. Il ne faut pas oublier que le bouddhisme est arrivé en Chine vers la fin de la dynastie Han et à cette époque les gens avaient du mal à assimiler les concepts et les termes bouddhistes. Afin de les aider à mieux comprendre cette doctrine, les bouddhistes ont essayé la méthode « Geyi » qui consiste à utiliser les idées et les termes taoïstes déjà répandus à cette époque pour expliquer les concepts bouddhistes et traduire les termes sanskrits en chinois. Il s’agit de se baser sur ce qui est déjà connu et familier pour essayer d’introduire les nouvelles idées, et c’est ce que nous faisons tous. Et pourquoi le taoïsme ? Parce que les Chinois se sont approprié les idées du taoïsme mieux que n’importe quelles autres. Pour cette raison, ceux qui traduisaient les sutras bouddhistes en chinois ont tous employé les termes taoïstes de l’époque. Naturellement, avec l’augmentation du nombre des gens qui apprenaient le bouddhisme et qui, avec le temps, commençaient à en comprendre le vrai sens, l’influence des idées taoïstes a diminué. Mais de nos jours, les idées et la façon de penser des écoles du taoïsme et du confucianisme existent toujours et elles sont profondément ancrées dans la culture chinoise. Pour cette raison, il y a beaucoup de gens qui, même aujourd’hui, essayent toujours d’utiliser les idées du taoïsme pour décrire la vérité dans le bouddhisme.
Par exemple, les taoïstes parlent souvent du principe qui consiste à « se contenter de peu » au sens d’avoir peu de désirs. De fait, selon le taoïsme, si nos cinq sens suivent sans cesse les cinq désirs du monde extérieur, en réalité nos cinq sens perdront leur partie divine et par conséquent nous serons tout à fait incapables de discerner la vraie nature des choses et nous nous attirerons facilement des malheurs. Sur quoi donc est mis l’accent dans la philosophie taoïste? Sur le fait que nous devons diminuer autant que possible nos désirs et nous contenter d’une vie simple et sans excès.
Nous trouvons également dans le taoïsme le concept de « Tao ». D’après le taoïsme, ce Tao est à l’origine du monde et de la nature et les gens doivent se conformer et vivre en harmonie avec lui, c’est-à-dire en harmonie avec l’ordre naturel des choses. S’ils se conforment au Tao, s’ils s’adaptent à ce qui en découle, ils seront capables de s’unir avec le ciel et la terre. Et s’ils arrivent à faire ceci, à s’unir avec le Tao du ciel et de la terre, ils seront capables de ne plus poursuivre les choses du monde extérieur jusqu’au point de se perdre eux-mêmes. Et ensuite, s’ils sont vraiment capables de suivre le Tao, ils seront capables d’entrer dans un état sans souci et sans colère.
Dans la culture chinoise nous faisons très souvent référence à cet état. Nous pouvons trouver beaucoup d’exemples dans les poèmes chinois, par exemple dans un poème parlant de la guerre des trois royaumes. Dans les derniers vers nous trouvons cette phrase : « Beaucoup de choses qui se succèdent depuis des temps immémoriaux ne prêtent qu’à rire ». Ceci veut dire qu’après s’être unis au Tao du ciel et de la terre, les gens seraient capables d’ignorer les choses justes avec un sourire. C’est un bon exemple de la façon de penser du taoïsme.
Si cette manière de penser peut nous aider à nous sentir mieux dans notre vie quotidienne, pourquoi pas. Le problème est que tout cela n’est pas la vérité du bouddhisme, mais alors pas du tout ! Quelle est donc la différence? Pour la comprendre, regardons de près le bouddhisme enseigné par le Bouddha. Nous allons nous concentrer sur le principal, à savoir les deux grandes vérité : le chemin de la libération et le chemin de bodhi qui sont les deux seules manières de pratiquer le bouddhisme.
Qu’est-ce que le chemin de la libération?
Il s’agit de se libérer de la souffrance, de ses inquiétudes et préoccupations. Mais qu’est-ce que la vraie souffrance? Par exemple, si nous reprenons ce dont nous venons de parler, est-ce bien de la souffrance quand nous avons un désir que nous ne sommes pas en mesure d’assouvir? Oui, sans aucun doute! Cependant, même si les gens ordinaires peuvent arriver à adopter une attitude nonchalante et joyeuse, la souffrance qui sera éliminée de cette manière n’est qu’une souffrance très superficielle. Par contre, dans le chemin de la libération nous nous occupons de la source de tous les problèmes. Dans l’enseignement du chemin de la libération le Bouddha dit que la souffrance n’est pas due simplement au fait que nos sens poursuivent les cinq désirs du monde extérieur. En fait, la vraie cause de la souffrance se trouve dans notre vision erronée de nous-mêmes, de notre moi et dans notre fort attachement à nous-mêmes, à un faux moi. Toute notre souffrance provient donc de deux causes: de la vision erronée du moi et de l’attachement qui en découle. Mais pourquoi cette vision erronée du moi et l’attachement sont-elles la source de tous les soucis?
Qu’est-ce que la vision erronée du moi, le faux moi ? Qu’est-ce que l’attachement ? Et comment s’en débarrasser, comment « briser » ce faux moi et cet attachement ?
Dans les sutras, le Bouddha a répondu à ces questions jusque dans les moindres détails. En suivant donc le chemin de la libération, en réalité nous apprenons comment résoudre d’une manière définitive et complète tous les soucis et nous pouvons nous rendre compte qu’il faut commencer par comprendre ce que veut dire le « faux moi » et notre attachement.
Mais alors, par rapport à l’exemple du taoïsme qu’on vient de citer, si une personne a atteint un état d’esprit très ouvert et avec peu d’attachement, est-ce qu’elle pourra sortir de la réincarnation dans les trois mondes ou pas? Le problème est que dans cet état d’esprit très ouvert et avec peu d’attachement le faux moi et l’attachement sont bel et bien présents. Et si ce faux moi et cet attachement sont déjà brisés, la personne est sans aucun doute capable de sortir du cycle de la réincarnation. Et si le faux moi et l’attachement ne sont pas brisés et qu’ils soient toujours présents, est-ce que la personne peut toujours paraître comme ayant peu d’attachement et montrer une grande ouverture d’esprit? Oui, bien sûr! Tant que la personne rencontre peu de difficultés et que ses conditions de vie ne sont pas trop compliquées, il n’est pas difficile pour elle de démontrer cette fameuse ouverture d’esprit et paraître quelqu’un ayant peu d’attachement. Le problème dans ce cas est que, lorsqu’elle rencontrera une véritable épreuve, le faux moi et l’attachement vont se manifester sans qu’elle s’en rende compte car ils sont toujours aussi présents et aussi forts. Voilà pourquoi l’état d’esprit taoïste caractérisé par une grande ouverture et peu d’attachement qui nous est souvent présenté aujourd’hui comme un moyen de libération est en réalité incapable de nous libérer de nos soucis et encore moins de nous faire sortir de la réincarnation dans des trois mondes.
Maintenant nous allons vous donner de simples critères afin que vous puissiez juger par vous-mêmes en écoutant les différents propos s’il s’agit vraiment du chemin de la libération du Bouddha.
Le premier critère est que briser le faux moi et l’attachement est la condition préalable, et ensuite nous pouvons envisager la base des quatre nobles vérités. S’il vous plaît, prenez bien note de ce que je dis ici: briser le faux moi et l’attachement est vraiment au cœur des quatre nobles vérités.
Pourquoi est-ce que je mets l’accent sur cela ? En quoi briser le faux moi et l’attachement est-il si important? Parce qu’il n’est pas compliqué d’énumérer les quatre nobles vérités: il s’agit de la souffrance, de l’origine de la souffrance, de la cessation de la souffrance et du chemin menant à la cessation de la souffrance. Par contre, il existe différentes manières d’expliquer en détail leur contenu, mais quelle que soit l’approche choisie, si on omet de parler du faux moi et de l’attachement, si on ne dit pas qu’il faut les briser et s’en débarrasser définitivement, l’explication ainsi donnée ne vaut pas grande chose. On passera complètement à cote du sens des quatre nobles vérités ! Nous insistons sur ce point car il y a beaucoup de maîtres bouddhistes dont les explications des quatre nobles vérités ne soulignent pas l’importance de briser le faux moi et l’attachement. Du coup, leurs idées ressemblent à la philosophie taoïste et à la fin le faux moi et l’attachement seront toujours aussi forts. Et quel est donc le premier critère que nous vous donnons? Briser le faux moi et l’attachement est au cœur des quatre nobles vérités.
Le deuxième critère qui peut être utilisé par tous les bodhisattvas est bien connu de tous. Il s’agit des fameux trois sceaux du bouddhisme: 1. tous les phénomènes sont impermanents, 2. dans tous les dharmas qui se manifestent il n’y a pas de vrai moi et, 3. l’éternité est le nirvana, qui est le calme et le silence absolus. Si vous voulez utiliser ce critère, n’oubliez surtout pas que nous disons que « tous les phénomènes sont impermanents » et pas juste « impermanents » ; nous disons « dans tous les dharmas qui se manifestent il n’y a pas de vrai moi » et pas juste « il n’y a pas de vrai moi ».
Nous devons rajouter que ces trois sceaux ont un sens profond, même si nous n’avons absolument pas le temps aujourd’hui de rentrer dans les détails et de couvrir complètement ce vaste sujet. Nous voulons vous dire néanmoins que ces trois sceaux, à savoir « tous les phénomènes sont impermanents », « dans tous les dharmas qui se manifestent il n’y a pas de vrai moi » et « l’éternité est le nirvana, qui est le calme et le silence absolus », sont indépendants. Mais en même temps si nous voulons les utiliser pour déterminer si nous sommes bien sur le chemin de la libération, ils doivent être appliqués ensemble et aucun ne doit manquer.
Pour cette raison nous pouvons entendre que dans ce monde il n’existe rien d’éternel ; tout est donc impermanent, y compris nous-mêmes, vu que nous pouvons au mieux vivre cent ans et sûrement pas éternellement. Ce moi n’existerait donc pas éternellement et en conséquence ce moi n’est pas vrai. Cela semble être une bonne explication des affirmations selon lesquelles « tous les phénomènes sont impermanents » et « dans tous les dharmas qui se manifestent il n’y a pas de vrai moi », n’est-ce pas ? Maintenant, je vais vous dire que tout ceci ne suffit pas pour comprendre que « tous les phénomènes sont impermanents » et que « dans tous les dharmas qui se manifestent il n’y a pas de vrai moi ». En vérité ces deux sceaux renvoient au fait de briser le faux moi et l’attachement : leur vrai sens est là.
En ce qui concerne le troisième sceau, « l’éternité est le nirvana, qui est le calme et le silence absolus », si vous voulez vraiment comprendre son sens, il faut d’abord clarifier ce qu’est le nirvana. Il existe un grand malentendu par rapport à ce qu’est le nirvana et en conséquence, beaucoup de gens vous diront qu’il suffit de regarder ce qui est devant vos yeux pour voir que toutes les choses sont impermanentes, qu’elles apparaissent et disparaissent, naissent et meurent. Du coup, ces gens pensent que l’impermanence est une chose naturelle et ils supposent alors qu’ils ont compris la vérité qui n’a ni commencement, ni fin (ils croient que la théorie de l’impermanence est une théorie qui est toujours vraie).
Pensez-vous donc qu’arrivant à cette conclusion, l’on puisse se dire que l’on a atteint l’éternel nirvana, qui est le calme et le silence absolus ? Je veux vous dire clairement: non! Le nirvana ne correspond absolument pas à ce point de vue peu profond qui n’est autre que la vision du taoïsme.
Nous vous répétons donc que si vous voulez utiliser les trois sceaux du bouddhisme pour faire votre jugement, à savoir que « tous les phénomènes sont impermanents », que « dans tous les dharmas qui se manifestent il n’y a pas de vrai moi » et que « l’éternité est le Nirvana, qui est le calme et le silence absolu », vous devez vous rappeler que chaque sceau a son sens individuel, et vous ne pouvez en remplacer ou en omettre aucun car tous les trois ensemble constituent le chemin de la libération. Voilà en ce qui concerne le chemin de la libération.
Mais dans le bouddhisme, il y a une vérité qui est encore plus importante, et elle s’appelle le chemin de bodhi. Si nous nous intéressons au chemin de bodhi, nous pouvons nous référer au Sutra du Cœur où nous lisons « ne naît et ne meurt, n’est ni souillé ni propre, ne croît et ne décroît », ce qui, en vérité, décrit le bodhi. En fait, tout un chacun possède et a toujours possédé ce cœur pur décrit dans le Sutra du Cœur. Les caractéristiques de ce cœur sont qui ne naît et ne meurt, n’est ni souillé ni propre, ne croît ni ne décroît. Du point de vue de ce cœur, quoi que nous fassions dans ce monde, quel que soit notre état mental, notre conscience mentale ne pourra jamais atteindre son état. Le bodhi fait donc une allusion claire et directe à ce cœur tranquille que tout un chacun possède. Et ce cœur tranquille n’est absolument pas un quelconque état de notre conscience mentale dans notre vie quotidienne ou encore un niveau de dhyâna qu’on acquiert à travers la méditation. Nous pouvons souvent entendre des gens dire: « si ce n’est pas la conscience mentale de tous les jours, peut-être est-ce une conscience mentale extrêmement subtile ? »
Aujourd’hui nous voulons vous dire catégoriquement que peu importe qu’il s’agisse de la conscience mentale de tous les jours ou d’une conscience mentale subtile ou même extrêmement subtile : dès que nous parlons de quelque chose qui est conscient, qui a les caractéristiques de base de la conscience, il ne s’agit pas du vrai cœur décrit dans le sutra du Cœur. Ceci est vraiment la première chose à se rappeler !
En fait, le chemin du bodhi permet à ceux qui le suivent de rencontrer ce cœur et d’atteindre donc l’illumination, de voir la nature de bouddha et, en accomplissant ce chemin en entier, de devenir enfin un bouddha. Pour cette raison, le chemin de bodhi, qui s’appelle également le chemin des boddhisattvas, est en réalité la pratique des boddhisattvas. Alors, quel est le vrai accomplissement du chemin de bodhi? Tout simplement devenir un bouddha!
Et comment être sûrs que nous suivons vraiment le chemin du bodhi? Nous sommes prêts à vous donner les critères nécessaires. Le premier critère est que chaque personne qui suit le chemin du bodhi doit comprendre et prouver la vraie nature de bouddha propre à tout un chacun. Autrement dit, le chemin de bodhi commence en comprenant et en prouvant la vraie nature du bouddha. Ceci permet de juger si on est vraiment sur la bonne voie. Si vous n’en êtes pas encore capables, vous devez au moins étudier ce principe, ce qui vous permettra d’avancer et de vous rapprocher de la vraie nature de bouddha. Cela s’appelle aussi le chemin du bodhi. Ce principe est le premier que nous devons nous rappeler, chers boddhisattvas ! Nous avons dit : « comprendre et prouver », ce qui signifie que nous avons besoin d’une expérience personnelle parce qu’il ne s’agit pas d’un slogan, ni d’un simple concept, ni d’un point de vue, mais de quelque chose que chaque personne doit vérifier personnellement. Pour cette raison, cette expérience représente un objectif clair de la pratique et il existe une méthode claire et précise qui mène à elle. Par conséquent, si vous entendez les gens dire et répéter que tout l’enseignement bouddhiste de l’école Mahayana se limite à l’idée que tous les dharmas sont interdépendants et qu’ils apparaissent et disparaissent donc les uns par rapport aux autres, s’ils vous disent qu’il n’y a que cela dans le bouddhisme, moi, je peux vous affirmer aujourd’hui que dans cette explication manque le plus important – la vraie nature de bouddha. Cette théorie de l’interdépendance ne tient pas compte de la vraie nature de bouddha, mais seulement des relations entre les objets visibles. Si nous étudions et pratiquons vraiment le chemin de bodhi, si nous voulons vraiment être capables de rencontrer ce cœur et atteindre donc l’illumination, avoir juste un slogan ou une idée n’est pas du tout suffisant – il nous faut beaucoup plus que cela.
Le second critère est qu’il est absolument nécessaire de voir la nature de bouddha et peu à peu de découvrir et de développer toutes les fonctions du vrai cœur jusqu’à devenir un bouddha. Autrement dit, même si nous sommes capables de voir la nature du bouddha, cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes devenus un bouddha. En réalité, après avoir vu la nature du bouddha il nous reste encore un énorme chemin à parcourir avant de pouvoir devenir un bouddha, il y a encore beaucoup, beaucoup de choses qu’il nous faut apprendre. Pour cette raison, si vous vous trouvez sur le chemin du bodhi et que vous êtes illuminés et capables de voir la nature du bouddha, cela n’est pas du tout suffisant, parce qu’après l’illumination il vous faut continuer à étudier sur la manière de devenir un bouddha.
Et le troisième critère ? Après ce que vous avez entendu, vous pensez peut-être que le chemin de bodhi correspond uniquement à ce qui est décrit dans le sutra du Cœur, à savoir « ne naît et ne meurt, n’est ni souillé ni propre, ne croit et ne décroit », ou qu’il ne consiste qu’à comprendre et prouver la vraie nature du bouddha ? En réalité, le chemin de bodhi contient en soi (et ceci en intégralité) le chemin de la libération. Les principes, les pratiques du chemin de la libération, tout est là. Voilà pourquoi, si vous êtes en face d’un enseignement bouddhiste, que vous devez décider s’il est correct ou pas et que cet enseignement n’arrive même pas à satisfaire les exigences de base du chemin de la libération, cet enseignement-là est certainement en dehors du chemin de bodhi. Comme le chemin de la libération constitue une partie du chemin de bodhi, si un enseignement n’arrive pas à satisfaire les critères de ce chemin, il n’a sûrement rien à voir avec le chemin de bodhi. Ceci peut être utilisé pour corriger les erreurs, car souvent les gens qui se retrouvent face à des circonstances difficiles qui normalement peuvent nous permettre de nous libérer, utilisent ces quelques termes de l’école Mahayana pour justement éviter de faire face aux difficultés. Cela peut arriver également et assez souvent d’ailleurs que les gens se cachent derrière ces termes parce qu’ils sont tout simplement incapables d’expliquer le chemin de la libération. Par exemple, si nous voulons expliquer comment se libérer et entrer en nirvana sans reste, nous ne pouvons pas continuer à dire que « les choses sont impermanentes et interdépendantes, et voilà pourquoi il n’est pas nécessaire d’entrer en nirvana sans reste ». En effet, ceci est faux! Si quelqu’un insiste pour répéter ceci, il prouvera seulement qu’il ne comprend pas la libération et le nirvana sans reste et qu’il essaye de cacher son ignorance derrière les mots. En réalité, le chemin de bodhi contient en soi tout le chemin de la libération, et celui qui suit ce chemin devrait être en mesure d’expliquer le nirvana sans reste.
Par conséquent, si nous parlons du nirvana sans reste du point de vue du chemin de la libération ou du chemin de bodhi, en se trouvant dans ce nirvana sans reste toutes les pensées sont entièrement éliminées. Il est important de comprendre qu’il ne s’agit pas d’un état de méditation, car dans tout état de méditation nous possédons toujours notre mental qui est la source de nos pensées.
Voilà, maintenant, vous avez les trois critères pour pouvoir juger si un enseignement appartient au chemin de bodhi ou pas.
Nous devons nous arrêter ici.
Au revoir!
AMITOFO!