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Mahaparinirvana sutra, Chapitre 32


« Ô homme sage, un roi ordonna à son ministre d’amener un éléphant, de l’attacher et de demander à plusieurs personnes aveugles de le toucher. Dès que cela fut fait, le roi demanda aux aveugles :

« Maintenant, connaissez-vous bien cet éléphant ? »


Et les aveugles répondirent :

« Oui, nous le connaissons bien. »

Le roi leur demanda alors :

« Décrivez-le-moi ! »

Celui qui avait touché les défenses dit que l’éléphant était comme une branche. Celui qui avait touché les oreilles dit qu’il était comme un tamis. Celui qui avait touché la tête dit qu’il était comme un caillou dur. Celui qui avait touché la trompe dit que l’éléphant était comme un tuyau. Celui qui avait touché les pattes dit qu’il était comme un poteau en bois. Celui qui avait touché le dos dit qu’il était comme un lit. Celui qui avait touché le ventre dit qu’il était comme une urne. Et enfin, celui qui avait touché la queue dit que l’éléphant était comme un fouet.

Ô homme sage, tous ces gens étaient des aveugles. Ils ne pouvaient pas décrire l’éléphant. Certes, ils réussirent à en décrire une partie, mais leur description n’était pas l’éléphant. Même l’ensemble de leurs descriptions n’était pas l’éléphant. Pourtant, si nous ignorons leurs paroles, il n’y pas d’éléphant non plus.

Ô homme sage, c’est une métaphore : en fait, le roi est le Bouddha qui a toutes les connaissances. Le ministre est le Mahaparinirvana sutra et l’éléphant n’est autre que l’essence du Bouddha. Les aveugles, quant à eux, sont tous les êtres sensibles ignorants. »