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Le sutra du Trésor du Bouddha (佛藏經) (extrait)


«Sariputra, demanda le Bouddha, que veut dire « réciter le nom du Bouddha » ?

– Cela signifie que tu vois quelque chose que tu n’as jamais obtenu. Voilà ce que signifie « réciter le nom du Bouddha ».

– Sariputra, tous les bouddhas sont absolument extraordinaires et infinis. Lorsque tu as compris cela, tu comprends que tu ne peux jamais rien obtenir. Tel est le vrai sens de ce qu’on appelle « réciter le nom du Bouddha ».


Cette récitation du nom du Bouddha, on dit qu’elle n’a pas de différence, car il n’est point de différence entre tous les bouddhas. C’est pourquoi l’on peut dire que lorsque la conscience mentale comprend que le vrai moi ne discerne ni ne différencie rien, alors seulement on récite le nom du Bouddha.
»

Le Bouddha dit encore, plus loin dans le sutra :

« Une fois encore, dit le Bouddha, lorsqu’on voit le véritable visage du monde, l’ultime réalité de tous les dharmas, on dit que l’on perçoit le Bouddha. L’ultime réalité de tous les dharmas, cela signifie que tous les dharmas sont vides, si bien qu’on ne les peut jamais obtenir. Parce que la nature de la réalité est vide, on n’en peut rien obtenir. Cette méthode qui consiste à fixer ses pensées sur le Bouddha ne permet donc pas d’obtenir la plus petite pensée. Conscient de cela, tu es en train de réciter le nom du Bouddha. […]

Voici l’explication du Maître Xiao PingShi dans son livre  « Le Souvenir du Bouddha – La pleine conscience au service de l’illumination » :

Ces extraits du sutra exposent l’état où se trouve une personne qui, pratiquant convenablement le souvenir du Bouddha, parvient à identifier son vrai moi. Une personne illuminée est consciente qu’il existe une conscience qu’il nous est impossible d’acquérir et que le bouddha n’a pas de forme. C’est pourquoi, lorsqu’elle voit quelqu’un réciter le nom du Bouddha, elle comprend qu’il y a dans le fait de prononcer une seule fois le nom du Bouddha toute la réalité du monde. Celui en revanche qui n’est pas illuminé ne peut prétendre, à moins de mentir, que prononcer une seule fois le nom du Bouddha contient la réalité de toute chose. La raison en est que la personne qui n’est pas illuminée ne comprend pas le principe et la pratique de la récitation du nom du Bouddha. Elle demeure ainsi dans l’ignorance.