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Résumé du Payasi Sutra


佛說長阿含經卷第七 Dīrgha Āgama chapitre 7
弊宿經 Payasi Sutra
童女迦葉 Kumari Kasyapa

La nonne bouddhiste Kasyapa défie le brahmane nihiliste Payasi sur la réincarnation et le karma. Grâce à des paraboles et à la logique, Kasyapa convainc Payasi d’embrasser le bouddhisme, ce qui conduit à une transformation de ses croyances et de ses actions avec de profondes conséquences karmiques.

#sagesse #discussion #paraboles #karma #générosité

Contexte et personnages :

Kasyapa : Jeune nonne bouddhiste, célèbre pour sa sagesse et son sens du débat.
Payasi : Brahmane riche et respecté, connu pour ses opinions nihilistes.
Lieu : un village prospère du pays de Kosala.
Public : villageois et adeptes de l’un et l’autre.

Premières visions de Payasi :

Nie l’existence de la réincarnation.
Ne croit pas au karma ni à la vie après la mort.
Affirme que le bien et le mal ne sont que des concepts sans réalité.

Premier argument de Payasi :

Il avait demandé à des parents mourants de revenir après la mort.
Personne n’était revenu, ce qui pour lui prouvait l’inexistence de la vie après la mort.

Réponse de Kasyapa :

Elle utilise l’analogie des prisonniers qui ne peuvent pas sortir de prison.
Elle explique que les êtres en enfer ou dans les royaumes célestes ne peuvent pas revenir à volonté.
Elle mentionne que dans le paradis de Trayastrimsha, un jour équivaut à 100 années humaines.

Deuxième argument de Payasi :

Il a décrit comment il avait ordonné de tuer un criminel, en démembrant son corps pour rechercher l’âme.
Il n’a trouvé aucune âme visible, ce qui l’a conforté dans sa croyance.

Réponse de Kasyapa :

Elle raconta l’histoire du jeune homme qui essayait de trouver du feu en coupant du bois.
Elle explique que la méthode pour voir l’âme est la méditation et non la dissection physique.

Troisième argument de Payasi :

Il a mentionné avoir pesé des corps avant et après la mort.
Il a remarqué que le corps mort était plus lourd, ce qui pour lui contredisait l’idée de l’âme.

Réponse de Kasyapa :

Elle utilise l’analogie d’une barre de fer chaude et froide.
Elle explique que le poids change en raison de facteurs physiques et non spirituels.

Quatrième argument de Payasi :

Il a observé qu’un corps mort ne peut ni bouger ni parler.
Il en conclut que cela prouve la non-existence de l’âme.

Réponse de Kasyapa :

Elle prend l’exemple de la conque qui ne sonne que lorsqu’on souffle dessus.
Elle compare le corps à un instrument qui a besoin d’une conscience pour fonctionner.

Paraboles détaillées de Kasyapa :
a) Les deux marchands :

Un sage qui échangeait des biens contre d’autres plus précieux (du chanvre au tissu, en passant par les coquillages et les métaux précieux).
Un insensé qui s’accroche à sa première cargaison de chanvre.
Moralité : l’importance d’adapter et d’améliorer les croyances et les pratiques.

b) Les marchands et le démon :

Le premier groupe se fait piéger par un démon déguisé, jette ses provisions et meurt.
Le second groupe, plus sage, survit en ne suivant pas aveuglément les conseils.
Morale : l’importance du discernement et de ne pas suivre aveuglément des conseils néfastes.

c) L’homme et le fumier :

Un homme ramasse du fumier sous la pluie pour ses cochons.
Les villageois lui déconseillent de le faire, mais il se fâche et persiste.
Morale : la folie de s’accrocher à des pratiques inutiles ou nuisibles.

d) Les deux magiciens :

Compétition de tours de balle.
Le perdant empoisonne une balle et la fait avaler au gagnant.
Moralité : les visions erronées sont comme le poison, elles sont nocives même si elles ne sont pas vues immédiatement.

Le changement progressif de Payasi :

Au début, il résiste, disant qu’il ne peut pas abandonner ses croyances à cause de la honte.
Il finit par reconnaître la sagesse des paroles de Kasyapa.

La conversion de Payasi :

Il prend refuge dans le Bouddha, le Dharma et le Sangha.
Il promet de suivre les cinq préceptes bouddhistes (ne pas tuer, ne pas voler, ne pas avoir de relations sexuelles inappropriées, ne pas mentir, ne pas consommer d’alcool).
Il s’engage à pratiquer la générosité.

Pratique de la générosité par Payasi :

Au départ, il offre de la nourriture et des vêtements de mauvaise qualité.
Son jeune serviteur critique cette pratique en expliquant qu’elle ne génère pas de bon karma.
Payasi améliore la qualité de ses offrandes, les faisant correspondre à ce qu’il porte lui-même.

Dénouement et enseignement final :

Payasi renaît à un niveau inférieur du paradis céleste.
Le jeune serviteur renaît au trente-troisième ciel (le ciel d’Indra).
Cette différence illustre l’importance de l’intention et de la qualité dans les actes de générosité.

Enseignements bouddhistes sous-jacents :

L’existence du karma et de la réincarnation.
L’importance d’une pratique correcte et d’une intention pure.
L’existence de différents domaines d’existence (humain, céleste, infernal).
La valeur du discernement et de la sagesse dans la pratique spirituelle.

Cette conversation est un exemple élaboré de discussion philosophique bouddhiste, utilisant la logique, les analogies et les paraboles pour transmettre des enseignements complexes sur la nature de la réalité, l’éthique et la pratique spirituelle bouddhiste.

La vidéo est disponible ici.